Homo Fabulus

Homo Fabulus

Biologie, sciences cognitives et géologie pour mieux comprendre le comportement humain.

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Après des mois de travail acharné, j’ai le grand plaisir de vous présenter le dernier-né dans la collection Homo Fabulus ! Pourquoi j’ai écrit ce truc ? Parce que quand je vulgarise mon domaine de recherche, je suis confronté en permanence à des préoccupations politiques. Il me paraissait donc important de les adresser au moins une fois avant de retourner faire l’autruche, la tête plantée dans le sol pratique de la vulgarisation scientifique. C’est en effet en militant que beaucoup de personnes prennent connaissance pour la première fois de ces travaux sur « la nature humaine », sur l’existence de « gènes de l’intelligence », sur les différences de cerveaux entre sexes, et sur la possibilité que les hommes et les femmes soient, « naturellement », enclins à vouloir occuper différemment le peu de temps qu’ils vont passer sur Terre. Dans ce contexte militant, ces recherches sont quasi-systématiquement étiquetées comme « faisant le jeu des conservateurs », le raisonnement étant que si des différences sont génétiques, biologiques ou naturelles, alors on ne devrait plus (et peut-être même pourrait plus) y toucher. La biologie du comportement ferait donc le jeu de ceux qui ne souhaitent pas changer, ie les conservateurs, toute explication biologique étant suspectée de servir de justification à un certain ordre social. Ces préoccupations ne sont pas infondées : cette discipline a été, est et restera toujours (désolé) récupérée. On peut par contre se questionner sur l’importance concrète de ces récupérations et se demander si elles n’auraient pas tendance à nous faire oublier d’autres aspects moins négatifs. Dans ce livre, je vous présente donc des avis moins souvent entendus, en particulier ceux des chercheurs et chercheuses eux-mêmes (très souvent progressistes au passage) dont la voix porte malheureusement moins loin que celle des milieux militants. Si je démarre par les classiques dissipations de malentendus (génétique ne veut pas dire impossible à changer, etc), j’enchaîne rapidement sur le problème du calcul des conséquences de ces recherches. Sur la question de l’égalité hommes-femmes, du mérite, du racisme et de tant d’autres sujets, la biologie du comportement pourrait non seulement ne pas être aussi néfaste que certains le croient, mais également servir le progrès social et l’avènement de sociétés plus épanouies, oui oui rien que ça. Dans la lignée des féministes darwiniennes, j’alerte sur la grandissante décrédibilisation de nombreux mouvements progressistes ayant choisi de se couper de ces recherches, faisant par là-même exactement ce qu’ils redoutaient : le jeu des conservateurs. J’ai conçu ce livre avant tout comme une discussion : sur le fond des sujets, les conseils pratiques et les leçons de morale me sont inaccessibles précisément de par cette difficulté de calculer des conséquences. L’important à mes yeux est avant tout que ce débat cesse d’être accaparé par une poignée d’intellectuels auto-proclamés représentants du peuple et n’hésitant pas à recourir à la désinformation pour parvenir à leurs fins. Alors, à qui profite (vraiment) la génétique ? J’espère que ce livre vous aidera à ne pas vous faire un avis ! Ce bouquin constitue aussi ma première réalisation en auto-édition. J’ai essuyé les plâtres jusqu’à les faire redevenir gypse, mais je pense que ça en valait la peine - plus précisément, maintenant que les erreurs sont connues, ça donne envie de recommencer sans. Au moins, cela me permet de vous proposer un ouvrage à prix raisonnable (11,90€ pour la version papier, 6,99€ pour l’ebook). Je l’ai également gardé concis et, je l’espère, suffisamment vulgarisé pour être offert à des personnes peu familières de ces recherches (ou y étant déjà hostiles, pour entamer la discussion avec). Il a enfin été relu par quelques camarades plus habitués des milieux politiques que scientifiques, me confortant dans l’idée que l’acceptation de ces recherches n’a rien à voir avec la radicalité des engagements. La version papier est commandable un peu partout, y compris en librairie, mais pour une commande en ligne je recommande le site indiqué à cette adresse plutôt qu’Amazon : https://homofabulus.com/produit/livre-papier-a-qui-profite-vraiment-la-genetique/ Pour la version ebook, le mieux est de passer directement par mon site : https://homofabulus.com/produit/ebook-a-qui-profite-vraiment-la-genetique/ Le premier chapitre est consultable librement sur chacun de ces liens. S’il vous a plu, n’hésitez pas à laisser un commentaire quelque part en ligne et à en parler à vos libraires et bibliothécaires ! En particulier si vous êtes étudiant·e dans un cursus de biologie ou de sciences sociales, contactez votre BU pour le lui faire connaître. L’autoédition ayant cet autre inconvénient d’offrir une exposition quasi-nulle dans les lieux physiques. Je termine en remerciant mes 742 mécènes qui ont permis à ce projet de voir le jour (dont beaucoup doivent lire cet email d’ailleurs), tous les relecteurs de mes manuscrits, Franck Ramus pour la postface et Nicolas du studio Gavril&Co qui m’a filé un (gros) coup de main pour le design et la mise en page (et je hais maintenant inDesign). À très bientôt sinon, les vidéos reprennent la semaine prochaine !